Les personnes se décrivant comme très optimistes présentent des risques plus faibles de décès toutes causes confondues. Il en est de même lorsque n’est prise en compte que la cause cardio-vasculaire. Une dépression majeure est un facteur bien connu de risque de décès pour raisons cardio-vasculaires. Mais la relation entre optimisme et décès n’avait pas reçu jusqu’à maintenant le même niveau d’attention.
Erik J. Giltay, du Psychiatric Center GGZ Delfland (Delft, Pays-Bas), et ses collègues, ont analysé les informations relatives à 941 personnes (466 hommes et 475 femmes), âgées de 65 à 85 ans. Ils ont été divisés en quatre groupes, sur la base de leur niveau d’optimisme. Sur une période suivante de 9.1 ans, allant de 1991 à 2001, il y eut 397 décès. Comparés aux participants qui rapportèrent un haut niveau de pessimisme, ceux ayant rapporté un haut niveau d’optimisme présentent, au vu des résultats, un risque de décès, toutes causes confondues, inférieur de 55 %. Ce risque est inférieur de 23 % s’agissant du motif cardio-vasculaire. Les chercheurs ont de surcroît mis en évidence un effet protecteur de l’optimisme plus fort chez les hommes que chez les femmes, toutes causes de mortalité confondues.
Une prédisposition à l’optimisme semble procurer un bénéfice en terme de survivance chez les sujets âgés, dont les espérances de vie sont par ailleurs relativement courtes. Une des solutions en ce qui concerne les sujets pessimistes serait d’être particulièrement attentifs aux facteurs de risque qui affectent dans le temps la progression de la maladie cardio-vasculaire, progression ralentie chez les sujets optimistes. Parmi ces facteurs de risque : le développement du tabagisme, l’obésité ou l’hypertension.
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