« L’espérance est un risque à courir » Georges Bernanos
Celui qui cherche des solutions d’espoir peut se sentir parfois bien seul. De fait, il est une tendance couramment répandue, qui consiste à confondre réalisme et pessimisme.
Nous avons une vision dépréciative du réel, en étant davantage dans l’hypothèse du pire que dans celle du meilleur. Nous prétendons adapter cette attitude aux exigences de la lucidité et du discernement. En envisageant l’hypothèse du pire, pensons-nous, nous ne prenons pas le risque d’être déçu. Mais est-ce si sûr ?
N’est-ce pas en investissant beaucoup d’attente, d’optimisme, d’enthousiasme et d’espérance que nous pouvons être en mesure de faire basculer le réel vers une réalité réjouissante ?
N’attendons pas d’être sûr d’une réalité pour y croire. Au lieu de chercher à mettre notre espérance en lieu sûr, à la réserver uniquement pour les grandes occasions, faisons-en usage aussi souvent que la réalité nous sollicite et nous pousse dans nos retranchements. Croyons et espérons au moment même où il serait difficile de croire et d’espérer. Sans quoi, ce serait faire l’aveu que nous avons une bien piètre opinion de la foi et de l’espérance.
Et puis, qui sait ? l’espérance ne s’use peut-être que si l’on ne s’en sert pas…
François Garagnon – « Les pensées revigorantes » (Monte-Cristo éditions)
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Savez-vous anticiper positivement les événements de votre vie ?
Comment faites-vous ?
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A la notion d’espérance qui, me semble-t-il évoque une possible passivité, et qui renvoie à un futur qui ne sera jamais là puisqu’alors il sera devenu le présent, je préfère donc l’idée de présent : Agir ici et maintenant..
Même et surtout dans l’adversité. A cet égard j’aime beaucoup cette phrase de B.J. PALMER
« Mieux vaut allumer une simple bougie que de pester contre l’obscurité. »
Le présent est un cadeau c’est sans doute pour cela qu’on l’appelle : le présent.
bonjour Sylvain,
J’aime votre approche « ICI ET MAINTENANT » precepte Bouddhiste que je tente de m’approprier le plus possible. Considerant que « chaque jour construit demain »,je me focalise cela dit a toujours esperer quelque chose de meilleur. Je veux envisager la vie, mes rencontres en mode « possible ». Je prefere voir les qualities de pres et les defauts de loin (et non le contraire. Mes scenarios ont toujours un denouement heureux (tout est bien qui finit bien…), la chance me sourit et si d’aventure, ce n’est pas la realite, ce n’est pas grave. Ce qui importe, c’est cet espoir sans cesse renouvele.
J’aime cette phrase qui dit : »certains voient le monde tel qu’il est et se demandent « pourquoi » et d’autres voient le monde tel qu’il pourrait etre et se dissent « pourquoi pas »
ah ben voilà, je nage dans l’espérance, vu que je ne vois pas bien ce qui pourrait arriver de pire (non, je plaisante, y a toujours pire, il suffit de jeter un œil dans les faits-divers des médias).
j’explique: en 2009, avant mes 60 ans, je décide d’acheter un appartement pour vivre ma retraite tranquille et sans souci. Je trouve un bien accessible (mes moyens sont très limités), au premier étage (une maladie du cœur décelée l’année précédente empêche des ambitions plus élevées quand il n’existe pas d’ascenseur), en plein centre ville, au bord de la rivière, le must, donc. Je signe l’acte de vente, confiante, les yeux fermés (même si je les avais ouverts, je ne sais pas lire sans lunettes, ni me concentrer devant un public). C’est lors du changement des fenêtres que nous constatons l’apparition concrète de la mérule, un champignon très vorace du bois. Hélas, la notaire a pris toutes les précautions en affirmant dans l’acte qu’elle m’avait mise en garde et en me faisant déclarer que meilleur pigeon que moi il n’y a plus (non, sur ce dernier point, aussi, je plaisante, c’était rédigé autrement). Bref, depuis 5 ans, je suis en procès, en relation également avec la communauté de communes car l’immeuble bénéficie d’un plan d’aide à la rénovation: sauf qu’il faut l’accord de tous les propriétaires. Et qu’en mai, nous apprenons par le syndic judiciaire que l’un de nous 3 s’est suicidé.
Le 3ème étage est en train de tomber, je suis la seule à habiter l’immeuble, à un moment en compagnie des pigeons, mais la mairie a bouché les trous, et j’ai retrouvé ma solitude, Stephen King car je trouvais que l’univers qu’il décrivait n’était pas pire que le mien, et ça me faisait du bien (d’ailleurs, j’ai également écrit une autobiographie à ce sujet: mais mon éditeur a fait faillite). Tout ça pour dire que ça va, je positive, même si ce n’est pas ainsi que j’imaginais une retraite paisible, je me dis qu’au moins, je n’ai pas de problèmes (pour l’instant) avec des voisins bruyants, que cela m’a permis de rencontrer des avocats, des experts, des politiques intéressants, et comme le dit ma fille aînée, que cela m’occupe… Mais j’aimerais bien quand même passer à autre chose…
merci à yannah22 pour son témoignage intéressant
moi j’ai perdu mon premier mari dans un accident de ski 3 mois après notre mariage, divorcé de mon deuxième mariage j’avais cette année perdu un peu l’espoir en la vie j’essaie de le retrouver des témoignages comme le vôtre nous aident à relativiser
Bonjour,
Merci pour votre site et vos articles qui propage les bienfaits de l’optimisme.
J’ai pris conscience lors d’une interview radio de Philippe Gabillet que j’étais fondamentalement optimiste. Depuis, je cultive cette pépite tous les jours !
Ma façon de vivre l’optimisme est de toujours penser que c’est possible. C’est pour ça que j’ai adoré le célèbre « Yes we can » ! Et si ça marche pas comme je le veux et bien c’est pas grave, il y a d’autres choses à vivre aujourd’hui et d’autres projets à monter pour demain.
Bonne continuation à vous !