Ce livre parle de bonheur. Mais sous un angle différent et novateur : il intègre les recherches des sciences cognitives sur nos processus mentaux (avec notamment les travaux du psychologue Daniel Kahneman, bénéficiaire d’un Prix Nobel). Il pose une question fondamentale : qu’est-ce qu’être heureux ? Est-ce plutôt savoir apprécier pleinement le moment présent ou en garder de bons souvenirs après coup ? Alors que la psychologie positive a beaucoup mis l’accent sur l’attention et la pleine conscience – mindfulness et méditation sont à la mode – il existe d’autres travaux moins connus portant sur la mémoire. Celle-ci est en effet capricieuse, bien plus romancière imaginative que journaliste fidèle, capable d’altérer même les plus beaux souvenirs.
L’originalité de ces découvertes : ce n’est pas parce que l’on vit de beaux moments que l’on en garde forcément de bons souvenirs. Ni parce que l’on traverse des épreuves que l’on en forge des souvenirs douloureux ! Les deux mécanismes sont en réalité plus indépendants qu’on le pensait : éprouver du bonheur et se dire heureux ne relèvent pas des mêmes processus. Si bien que la gestion consciente des souvenirs forme une clé essentielle pour accéder au bonheur.
A travers des synthèses très accessibles des travaux de recherche sur la mémoire et les biais de raisonnement, ce livre richement documenté offre une compréhension des mécanismes à la base de notre évaluation de notre propre bonheur. De plus, il détaille une douzaine de pistes concrètes pour augmenter ce bonheur, se basant sur le moment présent mais aussi sur les souvenirs.
Par exemple, comment :
– ne pas gâcher nos souvenirs après coup,
– consolider les beaux souvenirs
– adoucir nos mauvais souvenirs,
– enrichir notre mémoire pour ralentir le temps qui passe,
– nous détourner des regrets plutôt que de les chérir,
– etc.
En résumé : même si l’on a laissé échapper la délectation fugace de l’instant présent, une deuxième chance d’être heureux nous est toujours offerte grâce à l’évocation de nos souvenirs, comme une leçon de rattrapage de bonheur.
« On a toujours une seconde chance d’être heureux » d’Yves-Alexandre Thalmann (Odile Jacob, janvier 2018)
Conférence d’Yves-Alexandre Thalmann le 15 février à Paris
Yves-Alexandre Thalmann est invité par les Rencontres Perspectives à donner une conférence à ce sujet le 15 février au soir à Paris.
Modalités d’inscription ici : http://www.rencontres-perspectives.fr/yvesalexandre_thalmann_paris.htm
Interview de Yves-Alexandre Thalmann
– Q : Il existe une multitude de livres portant sur le bonheur et la psychologie positive à l’heure actuelle. En quoi celui-ci apporte-t-il quelque chose d’original ?
– Y-A. Thalmann : Si l’on regarde les travaux réalisés en psychologie positive, on se rend compte que le bonheur est évalué par les gens eux-mêmes (auto-évaluation). Il n’existe en effet pas de critères objectifs de bien-être : chacun doit se positionner sur des échelles, par exemple entre 1 et 10 pour évaluer son degré de satisfaction dans la vie ou de bonheur. Ce qui se traduit par les phrases suivantes lorsque les conclusions sont tirées : « les gens qui pratiquent la gratitudes se disent plus heureux que les autres », « les personnes fortunées ne se disent pas plus heureuses que les moins bien loties », etc. Mais peut-on croire sans réserve ces évaluations subjectives ? Les personnes se disant heureuses sont-elles réellement heureuses ?
– N’est-ce pas le cas ?
– Apparemment pas ! Les chercheurs en sciences cognitives, qui s’intéressent à la manière dont nous pensons et raisonnons, ont mis en évidence ce qui se passe dans notre tête lorsque nous évaluons notre propre bonheur : nous nous basons sur les souvenirs qui nous viennent à l’esprit pour estimer notre satisfaction. Or, ces souvenirs ne correspondent pas forcément à la réalité que nous avons vécue. Ce qui entraîne le constat suivant : éprouver du bonheur dans le présent et dire que l’on est heureux sont deux mécanismes différents, mettant en jeu des aires cérébrales distinctes. Le plus troublant est que ces deux mécanismes ne sont pas en phase : être heureux et dire que l’on est heureux ne sont pas liés !
– On pourrait dire que l’on est heureux alors que l’on n’a pas vécu ce bonheur ?
– Exactement ! Parce que nos souvenirs sont malléables : ils se modifient avec le temps. Prenez l’exemple de l’accouchement, qui est un événement souvent accompagné de souffrances pour la femme qui donne la vie. Or, quelque temps après, on entend des mères affirmer que c’était une expérience magnifique pour elle. C’est comme si le souvenir avait évacué la douleur pour ne retenir que les émotions agréables de la naissance. Mais l’inverse est aussi vrai : il est possible de gâcher une souvenir. L’exemple sans doute le plus connu est celui de la fin d’une relation amoureuse. Imaginez que vous passiez de magnifiques vacances avec votre chéri(e), qui vous laissent des souvenirs très plaisants. Et voilà que vous apprenez après coup qu’il vous a été infidèle lors de ces mêmes vacances : le beau souvenir se transforme alors en quelque chose de douloureux. Or, à bien y réfléchir, ce que l’on a vécu sur le moment n’a pas changé : seul le souvenir a été altéré. En clair, nos souvenirs ne correspondent pas forcément à ce que l’on a vécu sur le moment.
PROCHAINS ÉVÉNEMENT OPTIMISTES :
– Premier « Lab des Optimistes » le 26 janvier : « La communication positive s’apprend-elle ?«
Jamais les citoyens comme les consommateurs n’ont été mieux informés. Jamais ils n’ont eu le sentiment d’être aussi peu entendus. La société moderne sur-informe mais sous-communique. Quels sont les ressorts d’une communication positive et efficace ?
Rencontre animée par Thierry Saussez, créateur du Printemps de l’Optimisme vendredi 26 janvier de 10h à 12h à La Maison du Management, 8 villa Guizot 75017 Paris
Entrée GRATUITE pour les adhérents de la Ligue des Optimistes de France.
Cliquez ici pour en savoir plus : Lab des Optimistes : « La communication positive s’apprend-elle ? »
– Dîner des Optimistes à Neuf-Brisach le vendredi 2 février à 19h sur le thème « La Magie de l’Optimisme » avec le brillant jazzman Eric Roumestan au restaurant Les Remparts à Neuf Brisach.
Venez partager une soirée positive avec d’autres optimistes, rencontrer des personnes positives et faire le plein d’énergie !
Cliquez ici pour en savoir plus : diner-optimistes-a-neuf-brisach-2-fevrier/
– Dîner des Optimistes à Nantes le 29 Mars 2018 à partir de 19h au restaurant l’Insula au 47 rue de la Tour d’Auvergne, 44200 Nantes.
Venez partager un agréable dîner entre optimistes, entrecoupé d’animations sur les thèmes de l’optimisme et du bonheur.
Participation (apéritif, repas, boissons, animations…) : 30€ par personne
Cliquez ici pour en savoir plus : diner-optimistes-a-nantes-29-mars-2018/
– Soirée-conférence « La force de l’optimisme » à Niort le 27 avril 2018 proposée par l’Atelier Rigoline.
Venez passer une soirée positive et enthousiasmante, rencontrer d’autres personnes optimistes et repartez avec la banane !
Cliquez ici pour en savoir plus : soiree-conference-optimiste-27-avril-a-niort
ADHÉREZ À LA LIGUE DES OPTIMISTES DE FRANCE
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