Dans ce billet, découvrons 4 nouveaux ouvrages sélectionnés pour le Prix du livre Optimiste, qui sera décerné le 28 août 2013 au Château Smith Haut Lafitte, en partenariat avec le CECA, organisateur de la 19e Université Hommes-Entreprises (universitehommesentreprises.com)
8 – « Remonter la Marne » de Jean-Paul Kauffmann (Fayard)
Remonter à pied la Marne depuis sa confluence avec la Seine jusqu’à la source est une odyssée à travers les odeurs, des paysages encore intacts traversés par une étrange lumière, la rambleur. Villages aux devantures vides, églises fermées, communes démeublées mais nullement moribondes, cette France inconnue se découvre pas à pas. Seule la marche permet un rapport profond au temps, au silence, aux rencontres.
Une géographie imprévue se dessine, l’aventureuse histoire de notre pays, riche en coups de théâtre, s’y révèle à la lumière du présent. Vulnérable, la Marne est depuis toujours la rivière du sursaut. La grâce surabonde dans cette Champagne marquée par le jansénisme.
L’auteur y a découvert la France des conjurateurs, ces indociles qui résistent à la maussaderie des temps présents et conjurent les esprits maléfiques d’aujourd’hui.
Remonter la Marne, ce n’est pas revenir en arrière et pleurer le passé, mais au contraire se perdre, chuter pour mieux renaître.
Journaliste et grand reporter, Jean-Paul Kauffmann a été retenu en otage pendant près de trois ans au Liban. De retour de captivité, il publie de nombreux romans : L’Arche des Kerguelen (Flammarion, 1993) ; La Chambre noire de Longwood (La Table Ronde, 1997) qui a reçu le Prix Fémina essai, le Prix Roger Nimier, le Grand Prix Lire-RTL, le Prix Jules Verne et le Prix Joseph Kessel ; La Lutte avec L’Ange (La Table Ronde, 2001) et 31, allées Damour – Raymond Guérin 1905-1955 (La Table ronde / Berg International, 2004). Tous ces livres ont une thématique commune, l’enfermement, mais n’évoquent jamais directement son expérience d’otage.
9 – « Tout va bien (ou presque). La preuve en 18 leçons » de Olivier Pastré Jean-Marc Sylvestre (Fayard)
La France est championne du monde de pessimisme. Les politiques, les médias et les citoyens ne s’intéressent qu’aux trains qui arrivent en retard et jamais à ceux, plus nombreux, qui arrivent à l’heure. D’où une morosité et un défaitisme qui minent la confiance et interdisent toute sortie de crise.
Certes, la France se trouve dans une situation économique et sociale inquiétante. Mais ça n’est quand même pas la fin du monde ! Nous vivons dans un pays merveilleux qui dispose d’atouts considérables qu’il nous faut redécouvrir et valoriser. C’est parfaitement possible si l’on commence par analyser tous les verres à moitié pleins (démographie en croissance, inflation maîtrisée, finance remise au pas, etc.).
Arrêtons de diaboliser les entreprises, dont la vocation est de se développer et de créer des emplois ! Arrêtons de culpabiliser bêtement les riches ! Arrêtons d’exporter des bac+5 pour importer des bac-10 !
Réparons, réformons ce qui dysfonctionne, à commencer par l’administration, mais, de grâce, protégeons le modèle français ! Sans céder à l’optimisme béat, nous voulons avec ce livre tourner le dos au déclinisme, lit de tous les renoncements : la crise doit nous rendre intelligents, audacieux et combatifs !
Olivier Pastré est un économiste et professeur d’économie à l’Université de Paris VIII, président de la banque IM Bank (Tunis) et membre du Cercle des économistes. Outre les fonctions scientifiques liées à son statut universitaire, il a exercé des fonctions managériales en tant que Directeur Général de GP Banque jusqu’en 2002, des responsabilités éditoriales, et des missions de conseil.
Jean-Marc Sylvestre. Homme des médias, il entame en 1993 une longue collaboration avec TF1, qui multiplie les propositions et opportunités. Pour sa chaîne câblée LCI, TF1 lui confie les rènes des émissions hebdomadaires ‘Décideur’ et ‘Le Club de l’économie’. Jean-Marc Sylvestre a par ailleurs rédigé plusieurs ouvrages : La France bancale, Le Guide SVP de l’Europe… Spécialiste de l’économie, Jean-Marc Sylvestre a su s’imposer comme une figure incontournable du journalisme.
10 – « Immortelle Randonnée. Compostelle malgré moi » de Jean-Christophe Rufin (Guérin Eds)
Jean-Christophe Rufin a suivi à pieds, sur plus de 800 km, le « Chemin du Nord » jusqu’à Saint-Jacques de Compostelle. Beaucoup moins fréquenté que la voie habituelle des pèlerins, cet itinéraire longe les côtes basque et cantabrique puis traverse les montagnes sauvages des Asturies et de Galice.
« Chaque fois que l’on m’a posé la question « Pourquoi êtes-vous allé à Santiago ?», j’ai été bien en peine de répondre. Comment expliquer à ceux qui ne l’ont pas vécu que le Chemin a pour effet sinon pour vertu de faire oublier les raisons qui ont amené à s’y engager ? On est parti, voila tout. »
Galerie de portraits savoureux, divertissement philosophique sur le ton de Diderot, exercice d’autodérision plein d’humour et d’émerveillement, Immortelle randonnée se classe parmi les grands récits de voyage littéraires.
On y retrouvera l’élégance du style de l’auteur du Grand Cœur et l’acuité de regard d’un homme engagé, porté par le goût des autres et de l’ailleurs.
Jean-Christophe Rufin, médecin, pionnier du mouvement humanitaire, a été ambassadeur de France au Sénégal de 2007 à 2010. Il est l’auteur de romans désormais classiques tels que L’Abyssin, Globalia, Rouge Brésil, prix Goncourt 2001. Il est membre de l’Académie française depuis 2008.
11 – « Merde à la déprime » de Jacques Séguéla (Jean-Claude Gawsewitch)
Il y a un siècle, les Français riaient en moyenne quinze minutes par jour. Aujourd’hui, nous atteignons tout juste les cinq minutes. Quel est donc ce triste pays qui ne rit plus ? La France est à bout de souffle, le pouvoir n’est nulle part, la politique se dépolitise, la justice se médiatise, l’Église pèche, l’entreprise n’a plus de prise et lorsque la rue s’en mêle… Elle s’emmêle. Banqueroute de l’État, des systèmes sociaux, des entreprises, de l’emploi… Chacun désespère.
Pas moi ! Je dois être anormal, j’aime les temps d’incertitude, du doute naît l’évolution…
La France est notre chance, cessons de nous apitoyer sur nos faiblesses, valorisons nos forces. Elles sont légion : une génération mutante en charge de bâtir un autre monde, une féminisation des valeurs bouleversant le sens du pouvoir, un réveil de l’innovation et de la créativité, une alterconsommation de plus en plus partagée et responsable.
Une nouvelle société s’invente et nous donne plus de raisons d’espérer que de craindre. Il suffit d’ouvrir les yeux et de croire en nous. Les optimistes ont inventé l’avion, les pessimistes, le parachute.
Jacques Séguéla devient reporter à Paris Match puis à France Soir. À 32 ans il s’essaie en tant que publicitaire. Il s’associe afin de créer RSCG, qui fusionne avec Eurocom en 1991. Avec plus de 1500 campagnes à son actif et 15 campagnes présidentielles, dont celles de François Mitterrand et de Lionel Jospin, Séguéla marque indubitablement le paysage publicitaire français. Homme d’affaires incontesté, ce fils de pub officie dans le milieu depuis près de 35 ans.
Le Prix du Livre Optimiste sera remis le 28 août 2013, dans le cadre prestigieux de la 19e Université Hommes-Entreprises, au Château Smith Haut Lafitte, au cœur du vignoble bordelais.
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