Comment j’interprète ce qui m’arrive ?
Le mode optimiste d’explication en cas d’événement heureux est l’inverse du mode pessimiste face aux événements fâcheux. Derrière la chance et le bonheur, le pessimiste ne trouve qu’une cause fortuite alors que l’optimiste y voit un facteur durable.
L’optimiste parvient à enfermer son problème dans une case et à continuer à mener sa vie. Chez le pessimiste au contraire, c’est tout de suite l’hémorragie : qu’un seul fil de sa vie se casse et c’est tout le tissu qui se défait. Or celui qui voit des forces universelles à l’œuvre dans chaque échec aura tendance à jeter l’éponge dès qu’il échoue dans un seul domaine.
Le pessimiste prend sur lui une part exagérée de responsabilité. Alors que l’optimiste qui attribue ses malheurs à une cause passagère sera plus motivé pour y remédier.
En résumé, le mode d’explication pessimiste se caractérise par la tendance à attribuer à des événements désagréables des causes personnelles (« c’est de ma faute »), permanentes (« ça ne changera jamais ») et générales («c’est toujours la même chose »).
Ce que je pense, je le ressens.
Quand je rumine mes pensées négatives, je les ressens en boucle. Ce processus d’analyse obsessionnelle, associé à un mode d’explication pessimiste, mène à la dépression. La tendance à l’analyse en constitue le moteur. Alors que la tendance à l’action en est le frein.
Quand on est déprimé, les petits obstacles paraissent insurmontables. On dispose d’une réserve inépuisable d’explications qui font apparaître chaque succès comme un échec ! La clé de l’effacement définitif de la dépression consiste en un changement du mode d’explication.
Optimisme et réussite professionnelle
La société d’assurance Metropolitan Life a fait le pari de privilégier l’optimisme dans les critères de recrutement de ses commerciaux au détriment des critères techniques habituels. Elle a comparé la performance de ses nouvelles recrues et constaté que :
– Les plus optimistes ont démissionné deux fois moins que les autres. L’optimisme favorise la persévérance.
– La moitié la plus optimiste des commerciaux avait vendu 20% de plus que l’autre moitié. Et c’était même + 50% pour le quartile supérieur vs le quartile inférieur !
L’optimiste dispose d’un redoutable moyen de défense qui lui permet de garder le moral face à un univers impitoyablement indifférent.
Synthèse de « La force de l’optimisme » de Martin Seligman – Source :
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Vous pouvez laisser un commentaire.
Entièrement d’accord sur le fait d’aider les personnes dépressives en les accompagnant vers un autre mode explicatif. Je le deviens un peu moins lorsque des sociétés commerciales se servent d’études sur le bonheur pour recruter des employés. Au moment de l’embauche, cela pourrait vite devenir un stress supplémentaire pour les candidats.
Mais restons positif, si les sociétés se rendent compte que le bonheur de leurs collaborateurs est important alors un grand pas aura été franchi.
Bonne et joyeuse journée!
Comment imaginer une entreprise performante sans prise en compte, à tous les étages, de la dimension humaine ?
A l’intérieur de celle-ci, l’optimisme d’une personne n’est véritablement « utile » que s’il se fonde sur une réflexion, des acquis, et non sur une quelconque béatitude.
Un top manager rappellera donc que pessimisme et optimisme sont par nature deux illusions puisqu’ils s’attachent à des évènements à venir… et posera la question à ses équipes.
De ces deux illusions :
1) Quelle est la plus stimulante ?
2) quelle est la plus confortable à vivre ?
Je vous laisse conclure ! 🙂
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