Refusant de céder à la sinistrose ambiante, les grands témoins réunis par le Figaro du 4 janvier 2015 voient la vie de façon délibérément positive, chacun à sa manière.
Inès de la Fressange, styliste : « IL FAUT CHOISIR DE NE PAS SUBIR »
« L’optimisme aide à être heureux, explique Inès de la Fressange. Le verre de la vie est souvent à moitié vide. La lumière n’existe pas sans l’obscurité. La vie quotidienne n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Il faut s’y préparer. Et l’optimisme, ça aide. »
Pour l’ancien mannequin vedette de Chanel, pas question de céder à la morosité ambiante : « Au jour le jour, tout n’est pas forcément rose. On le sait. Mais après la pluie, le beau temps. L’important, c’est de le savoir, d’être prévenu. Dès le réveil, se dire qu’il y a une piste vers la solution. L’exercice, c’est de perpétuellement relativiser et de lister ses priorités. Si un énorme souci est formulé, on l’attend, on le contrôle, on le bloque. Et ça réussit… » Ainsi parle, en optimiste raisonnée, la femme d’affaires qui a réussi en se battant, la collaboratrice du chausseur vedette Roger Vivier, « la Parisienne » que toutes les femmes tentent d’imiter.
« C’est à chacun, dans sa vie, de décider de ce qui est grave et si quelque chose est dramatique, poursuit-elle. On ne peut rien faire contre. Seulement décider de ne pas subir. Les autres ne peuvent rien faire pour nous. Avec les choses lourdes, cruelles, les personnes pessimistes pensent que tout est atroce. C’est faux ! »
Y compris dans le monde féroce des affaires ? « A notre époque, on ne peut pas être un entrepreneur si l’on n’est pas optimiste. Pour diriger, il faut le sens des réalités, l’esprit d’entreprise. Pour réussir, il faut être optimiste de l’intérieur. Une qualité indispensable pour innover, se surpasser. Il y a déjà longtemps, à la maison, mon père me disait : « Un jour, tu auras un ordinateur et tu pourras commander à La Redoute, sans avoir besoin de catalogue. Les jeux d’été du Figaro, tu les réaliseras aussi avec ton ordinateur. » Voilà une belle preuve d’optimisme constructif ! »
Et Inès de la Fressange insiste : « De toute façon, être optimiste rend le quotidien plus agréable. Si on dirige une équipe, l’optimisme est contagieux. Etre entouré de collaborateurs qui positivent, c’est agréable, ça change le monde de l’entreprise. »
Lorsqu’elle entre dans une boulangerie, elle s’arrange pour choisir un commerçant sympathique et avenant. Avec le sourire ! Idem pour les restaurants : « Je choisis d’abord les lieux où les patrons accueillent avec chaleur. Ceux-là croient en l’avenir. L’enthousiasme du patron conforte le moral de chaque client. Pour la France, c’est la même chose. Avec une dose d’optimisme, on sait que la lumière finira par briller au bout du tunnel. »
Propos recueillis par Maurice Beaudoin, dans Le Figaro du 4 janvier 2015
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Tout à fait d’accord !! J’ai changé de boulangerie, car après un changement de propriétaire, l’accueil n’était plus aussi chaleureux, tout juste commercial…Alors, j’ai eu envie de plus que du pain car c’est un endroit où je vais chaque jour et un petit rayon de soleil de plus, ça compte …
effectivement ! j’ai toujours pensé et dit, et fait : la formule suivante : » A laissé de l’argent, autant le faire auprès de gens aimables et souriants, quitte à changer d’établissement » et cela me va bien !
Si on parle de commerçants @Lily, nous n’allons jamais dans les grandes surfaces. Nous préférons de loin échanger cordialement avec tous nos fournisseurs (boulanger, épicier, caviste, volailler, fromager, primeur, boucher, charcutier, libraire, marchand de café, de bière) et c’est un vrai plaisir que d’aller faire les courses 😉
Amusant : l’un de ces commerçants nous a même dit un jour que nous étions son rayon de soleil !
Par ailleurs, si nous voulons changer la société, ce n’est pas en votant de temps en temps – on en connaît les limites (même si nous remplissons notre devoir civique !), mais en utilisant notre pouvoir de consommateur, en choisissant chaque jour ce que l’on achète et à qui on l’achète – et ça, ça peut changer le monde !
L’optimiste a compris qu’il n’y a pas de petit clients.
Il y a des clients.
Quant à l’accueil chaleureux, c’est un principe de base pour qui fait du commerce.
Chaleureux… et sincère, of course ! 🙂
of course – avec un « s » à la fin 😉
Pour élargir le propos, je dirais bien que l’optimisme ne peut exister que dans l’action !
J’ai mis un petit billet dans mon jardin zen: » J’affronte avec sérénité les épreuves: je vais y arriver. » Chaque matin je passe devant, je le lis et ça m’a aide beaucoup. Un coup de pouce tout simple.
Pour prolonger le commentaire d’Anne Marie, « Je vais y arriver » c’est bien et on se projette dans le futur plus ou moins loin. « J’y arrive » est à mon avis encore plus optimiste, car c’est ici et maintenant.
C’est ma façon de vivre, pourquoi remettre à plus tard le petit bonheur d’aujourd’hui ?