Aujourd’hui, l’optimisme pâtit d’une mauvaise presse ; lorsqu’il ne passe que pour de la bêtise, on le croit provoqué par l’absence de lucidité.
Dans certains milieux, on va jusqu’à décerner un prix d’intelligence au nihiliste, à celui qui crache sur l’existence, au clown sinistre qui exprime « bof », au boudeur qui radote : « de toute façon, ça va mal et ça finira mal ».
On néglige que l’optimisme et le pessimisme partent d’un constat identique : la douleur, le mal, la précarité de notre vigueur, la brièveté de nos jours.
Tandis que le pessimisme consent à la mollesse, se rend complice du négatif, se noie sans résister, l’optimiste, par un coup de rein énergique, tente d’émerger, cherchant le chemin du salut. Revenir à la surface, ce n’est pas se révéler « superficiel », mais remonter des profondeurs sombres pour se maintenir, sous le soleil de midi, d’une façon qui permet de respirer.
Extrait de Ma vie avec Mozart d’Eric-Emmanuel Schmidt.
Ce texte nous a été envoyé par un fidèle lecteur, Philippe Détrie.
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En echo à votre billet sur le défaitisme, je voudrais vous faire part d’une citation qui met bien en exergue la dialectique entre les 2 tendances que nous avons en nous (pessimisme/optimisme) :
«Le pessimisme de la connaissance n’empêche pas l’optimisme de la volonté ».
Gramsci
Je reprends votre remarque (On néglige que l’optimisme et le pessimisme partent d’un constat identique ) pour la compléter car à mon avis il manque quelque chose d’essentiel, je poserai d’abord une question : « Peux t’ on séparer optimisme et pessimisme? » Ne font-ils pas partie, comme vous le dites d’un même tout?
Je préciserai que le choix que nous faisons de l’optimisme ou du pessimisme nécessite d’avoir conscience des deux en même temps ; car l’un ne peut pas exister sans l’autre!!! N’est-ce pas ? Si l’on en supprime un, l’autre n’a plus de raison d’être.
J’apprends chaque jour à mener ensemble deux réalités inséparables l’optimisme (que j’ai choisi une fois pour toute) avec le pessimisme qui l’accompagne et que de fait j’évite de mettre en avant, pour éviter de le nourrir trop.
Merci de m’avoir permis de m’exprimer.
Bien cordialement.
Christian de Pessac
J’adore vos commentaires … Eh oui, comment faire la différence entre le bien et le mal, le blanc et le noir, le haut et le bas … C’est une question de positionnement, nous avons bien notre ombre, elle fait partie de Nous, alors comme le montre aussi l’iceberg qui montre 10 % de son tout, le négatif de nos jours est « tendance », par contre de plus en plus de personnes aiment bien plonger un peu, c’est ainsi que nous découvrons qu’il y a 90 % de positif en dessous 😉
J’adore la ligue des optimistes, j’adore Eric Emmanuel Schmitt, ce texte est top, mais sur ce coup là, ça sent un peu le copinage. Dites au moins que EES est un optimiste de la Ligue.
Je sens que je vais me faire siffler…. Allez haut les coeurs. Amitiés à tous
Mais oui, Eric Emmanuel Schmitt est un membre de la Ligue des Optimistes de France.
Il fait même partie du Conseil d’Administration, avec (entre autres) Erik Orsenna, Jean d’Ormesson ou Jean-Michel Guenassia…
Bien optimistement vôtre.